Participer à un dimanche à la chasse

logo


Suivez la web tv

logo

 

Missions et opérations de terrain

Comptages nocturnes

Au cours de l’hiver dernier, les comptages nocturnes ont mobilisé le service technique de la fédération durant 110 journées. Au total, 147 communes ont été prospectées, soit, 50 % du territoire départemental et 3 460 kilomètres de circuits parcourus.

 

Ont été dénombrés :
4 453 lièvres, 3 488 lapins et 700 renards. Jean-François COURREGES, technicien supérieur à la fédération, nous explique qu’après le brame du cerf ou après la saison de chasse au cerf, d’autres opérations permettent d’évaluer la taille des hardes et la répartition par classes d’âge et de sexe.

Comptages et suivis oiseaux de passage

Les oiseaux de passage sont suivis au sein du réseau ACT, commun aux fédérations et à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, sous la coordination de Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. Ces comptages ont mobilisé le service technique de la fédération durant 10 journées. Ils visent à connaître les tendances démographiques d’une vingtaine de petits gibiers migrateurs, à savoir : les colombidés, les grives, le vanneau, l’alouette des champs, la caille des blés, les corvidés, l’étourneau ainsi que d’autres encore. Ils permettent de voir apparaître un effet habitat pour la palombe mais aussi celui du changement climatique pour les grives.

 

Ces suivis s’organisent autour de deux périodes de comptages, l’une au printemps, pour appréhender l’évolution des effectifs nicheurs, l’autre en hiver pour évaluer l’importance des populations hivernantes. Les comptages de printemps ont lieu en avril et en juin, les comptages d’hiver en janvier. Ils sont réalisés sur 9 circuits échantillons, comptant 45 points d’observation. Les tendances sont à la hausse pour les colombidés, sauf pour la tourterelle des bois. Ils sont globalement stables pour le merle et les grives et en léger déclin pour la caille et l’alouette. Pour les corvidés et l’étourneau ils sont en hausse, ce qui est opportun pour justifier leur classement nuisible.

Comptages et suivis du petit gibier sédentaire

Les suivis de plans de gestion, plus particulièrement pour la perdrix, le faisan et le colvert, ont mobilisé le service technique de la fédération durant 80 journées, explique Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. Pour la perdrix, le maintien de la politique de lâchers d’été, en soutien des populations, compense une reproduction souvent aléatoire. Les échantillonnages des couples et des compagnies sur plusieurs territoires témoins, dans le villeréalais, à Laplume et en Serres et Causses, ont livré des densités variant entre 2 et 6 couples aux 100 hectares. Pour le faisan, les techniciens apportent toute leur expertise aux plans de gestion existants et en développent de nouveaux, autour de trois piliers, l’intensification des lâchers de reproducteurs en février, la régulation des nuisibles et la limitation de la pression de chasse, avec, souvent, une suspension du tir des poules.

En mai 2014, les comptages de coqs chanteurs sur le villeréalais ont permis de dénombrer 61 coqs sur 4 communes et d’observer une cinquantaine de compagnies. Concernant le colvert, les comptages réguliers du réseau de lacs collinaires et de rivières amènent à prospecter 104 communes et à pratiquer un repeuplement régulier sur 200 lacs et 300 km de rivières.

Comptages palombe

Les comptages de palombes sont réalisés en commun avec les autres fédérations d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, sous l’égide de notre structure interrégionale, le GIFS, nous apprend Régis BERTRAND, technicien supérieur à la fédération. Ils ont mobilisé le service technique de la fédération durant 50 journées.

 

Le suivi de la migration en plaine permet de définir un indice migratoire mais aussi d’étudier le couloir migratoire ainsi que la phénologie et l’intensité du flux migratoire. Les palombes sont également comptées lorsqu’elles passent les cols pyrénéens, à partir de quatre postes d’observation. Chaque année, entre 1 et 2,5 millions de palombes franchissent la frontière espagnole, plus précisément, 1 325 000 en 2014 contre 1 450 000 en 2013.

Les comptages en hivernage dans le département sont réalisés sur 97 dortoirs. 388 000 palombes ont été recensées en décembre 2014 contre 124 000 en janvier 2015. Ces chiffres sont à rapprocher des effectifs de l’hivernage aquitain qui varient, selon les années, entre 400 000 et 1,6 million.

 

Les effectifs nicheurs sont en hausse, de 5 % par an, en moyenne. L’école vétérinaire de Toulouse conduit en ce moment une étude du régime alimentaire en hivernage, à partir de 800 jabots de palombes, dont 80 collectés en Lot-et-Garonne.

Formation des chasseurs

Le service technique de la fédération est particulièrement impliqué dans la formation des chasseurs, à hauteur de 150 journées par an. Cette année, Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération, a organisé 10 sessions pour la formation des candidats à l’examen au permis de chasser. 411 candidats ont été formés, pour 296 candidats reçus, soit 72 % de réussite.
Pour la chasse accompagnée, 5 sessions ont permis de former 44 jeunes.

8 formations pour la sécurité et l’organisation des battues ont été délivrées à 65 chasseurs ou chefs de battue. Jean-François COURREGES nous dit qu’au total, ce sont 2 660 d’entre eux qui ont suivi ce cours depuis la mise en place de ces formations. 2 journées de formation des gardes-chasses particuliers ont été ouvertes, pour 16 gardes particuliers formés en partenariat avec les agents de l’ONCFS et l’association départementale des gardes-chasses particuliers. Initialement, 600 examinateurs initiaux de l’hygiène de la venaison avaient été formés dans le département et de nouvelles formations sont dispensées actuellement, pour environ 200 nouveaux titulaires missionnés par leur société ou ACCA. Une publication à vocation informative, élaborée conjointement avec les services vétérinaires de la DDCSPP, a également été diffusée à toutes les sociétés de chasse.

86 candidats ont suivi les deux journées de formation obligatoire pour obtenir l’agrément. Cette formation est destinée aux futurs piégeurs mais aussi aux piégeurs déjà agréés qui souhaitent suivre une formation continue, nous expose Daniel GOUDENÈCHE, le chef du service technique à la fédération. Elle est délivrée par la fédération, en partenariat avec l’association départementale.

Appui aux sociétés de chasse

Au quotidien, le service technique de la fédération tient un rôle de soutien et de conseil des présidents d’ACCA et de sociétés communales de chasse, dans les domaines de la gestion et de la régulation du gibier, des habitats de la faune sauvage, de la prévention des dégâts, du suivi sanitaire ou encore du fonctionnement des associations. C’est une des missions prioritaires du service technique de la fédération.

Baguage

Le service technique de la fédération s’investit dans les programmes régionaux et nationaux de baguage des espèces gibiers, à hauteur de 90 journées, dont de nombreuses soirées ou nuits. L’objectif de ces études est de connaître la provenance et la destination des oiseaux migrateurs, les taux de reprise à la chasse, le temps de port de bague, le taux de survie, l’espérance de vie ou encore les distances parcourues en migration.

 

L’année dernière, 7 palombes et 15 pigeons colombin ont été bagués durant l’hivernage et ce sont, au total, 738 colombidés qui ont été marqués en 7 ans. Deux palombes ont été équipées de balise Argos. L’une d’elles se trouve aujourd’hui encore en Allemagne. Durant le printemps, 41 palombes ont été reprises et marquées au nid, ainsi que 20 tourterelles des bois et 49 tourterelles turques. 32 bécasses ont été marquées cet hiver et 11 ont été reprises pendant la chasse. Depuis le début de ce suivi, Pierre GALISSAIRES, technicien à la fédération, comptabilise les 650 bécasses qui ont été capturées et équipées.

 

Depuis 3 ans, sur les 4 stations d’étude landaise et lot-et-garonnaise, 1 270 alouettes ont été reprises, pesées, mesurées et équipées d’une bague. Nous avons déjà reçu un commémoratif de reprise pour les premières d’entre elles, tuées à la chasse. Sur le secteur de Laplume, en 2014, 44 cailles ont été marquées, dès leur arrivée pour les premiers jours d’avril. L’une d’entre elles a été reprise dans le Gers, 26 jours après avoir été baguée tandis qu’une autre, baguée fin juin, a été tuée dans l’Ariège pour l’ouverture.

Habitats du gibier

Un autre volet de l’activité du service technique de la fédération concerne les habitats du gibier et la prévention des dégâts. Il mobilise le service technique de la fédération durant 150 journées. Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération départementale des chasseurs, nous livre les derniers chiffres. Les jachères faune sauvage concernent 34 ha pour leur version fleurie, 74 ha pour les contrats d’enherbement ou de semis de cultures à gibier et 45 hectares en contrat de non broyage, essentiellement pour des bandes enherbées. 110 exploitants agricoles étaient partenaires en 2014.

La plantation de haies fait l’objet d’une promotion accrue et 14 études ont été réalisées l’an dernier pour 6 km de haies implantées. De nouvelles essences d’arbres ou d’arbustes ont été mises en terre cet hiver. Deux projets ont été réalisés sur la base d’une plantation à doubles rangs, se réjouit Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération. Il poursuit en indiquant que les chasseurs sont actuellement les seuls à créer des haies à double rang dans le Lot-et-Garonne. Précisons que sur quatre sites, des fruitiers ont été plantés dans les haies. Nous travaillons avec le conservatoire de Montesquieu uniquement sur de vieilles variétés régionales, des abricotiers, des figuiers, des pruniers ou des poiriers.

En 2013, ce type de plantation concernait environ 4 km linéaires, conclut Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération, persuadé que ce genre d’action ne peut être que bénéfique pour le petit gibier. Les cultures à gibier hors gel PAC couvrent 70 hectares. Un mélange de céréales à base de maïs est implanté, en association avec du sorgho ou du tournesol. Nous préciserons que le Conseil départemental apporte un soutien financier à ces actions, à hauteur de près de 10 000 euros. La protection des cultures, l’agrainage et le conseil des ACCA et des sociétés de chasse pour la prévention des dégâts aux cultures est un volet à forts enjeux.

Suivis sanitaires

Le suivi sanitaire de la faune sauvage, expose Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération et coordinateur du réseau national de surveillance SAGIR, mobilise les agents à hauteur de 90 jours par an. Une quarantaine d’animaux sauvages trouvés morts ou mourants ont été autopsiés, principalement des lièvres, des lapins, des chevreuils et des colverts. On observe moins d’épizooties de VHD et de myxomatose mais une hausse des foyers d’EBHS, notamment à Puymirol, à Duras, à Seyches, au Fréchou et au Temple-sur-Lot. Des cas de trichomonose ont également été identifiés sur la palombe. 205 analyses ont été effectuées pour rechercher la trichine sur le sanglier, à la demande de 88 sociétés de chasse. Là, les résultats sont négatifs.

La tuberculose bovine, malgré les efforts de prophylaxie, n’a pas totalement disparu des élevages du centre du département, où elle est récurrente depuis une vingtaine d’années.

De nos jours, la tuberculose bovine n’est plus tellement un risque en termes de pathologie humaine ni un problème sanitaire en tant que tel, même si les précautions d’usage s’imposent. Il s’agit avant tout d’un problème d’élevage avec de graves conséquences économiques. Si la prévalence de cette pathologie du bétail continuait à augmenter dans nos troupeaux bovins, sachant qu’il s’agit d’un taux infinitésimal, la France ou ses régions, se verraient opposer des contraintes européennes qui pénaliseraient l’exportation. La filière ne se porte déjà pas très bien et il était important que nous volions au secours de nos amis agriculteurs, chez qui nous exerçons notre passion, ne l’oublions pas. Cette zoonose fait l’objet d’une surveillance nationale depuis 2004.

En juillet 2013, la détection de la bactérie sur un blaireau, dans le secteur de Prayssas, a confirmé la contamination de la faune sauvage. Les autorités sanitaires ont souhaité renforcer la surveillance, aujourd’hui à son niveau 3, le maximum. Pour limiter la recontamination des troupeaux bovins assainis, les populations de blaireaux font l’objet d’une régulation intensive. En 2014, des opérations de destruction administrative ont été conduites par les services de la fédération et les lieutenants de louveterie.

Elles ont mobilisé les piégeurs d’une cinquantaine de sociétés de chasse. 332 blaireaux ont été piégés et autopsiés pour mesurer la prévalence de la maladie au sein des populations de blaireaux. 2 nouveaux blaireaux se sont révélés être positifs. Les opérations de piégeage ont repris en 2015 avec la même intensité. Les services vétérinaires ont débloqué un budget pour ces opérations. Les matériels sont entièrement financés. Les bénévoles des sociétés de chasse qui réalisent les piégeages sont défrayés à hauteur d’une trentaine d’euros par prise. Le surcoût lié à l’animation et à l’organisation de ces opérations sur le terrain, assurées par la fédération, est financé à 40 % par l’État et à 60 % par la fédération.

Le grand gibier fait lui aussi l’objet d’une surveillance renforcée dans cette zone. 28 sangliers ont été contrôlés et analysés par les agents des services vétérinaires. 1 seul sanglier était positif à la tuberculose bovine.

Analyse des carnets de prélèvements

L’analyse qualitative et quantitative des prélèvements comme l’évaluation de la pression de chasse, y compris en période de destruction des nuisibles, qu’il s’agisse des particuliers ou des opérations administratives, sont des outils de gestion et de suivi précieux. Daniel GOUDENÈCHE, le chef du service technique sait que ce dossier mobilise le service technique durant une vingtaine de journées. Ces études sont également très utiles à la justification des classements nuisibles. Une enquête régionale sur les prélèvements participe également à la connaissance des prélèvements sur toutes les espèces sédentaires ou migratrices.