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CHASSES ET CHASSEURS DE LOT-ET-GARONNE

Des hommes, des modes de chasse et des territoires

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1 – Chasseurs

La Fédération Départementale des Chasseurs dispose par l’intermédiaire du guichet unique de validation des permis de chasser d’un ensemble d’informations permettant d’une part de caractériser le profil général du chasseur lot-et-garonnais mais aussi de mieux connaitre les modes de chasse préférentiellement pratiqués. La synthèse ci-dessous permet de visualiser les grandes tendances observées au cours des six dernières années, avec parfois un rappel des données pour les campagnes 2010/2011 et 2011/2012.

Répartition des chasseurs par catégories socioprofessionnelles

Les chasseurs appartiennent à toutes les catégories socioprofessionnelles. Les cadres moyens et les agriculteurs représentent environ 20 % et les 15 % restants se décomposent en professions indépendantes, cadres supérieurs et étudiants. Une large part du recrutement se fait au sein des catégories à revenus modérés. 65 % des chasseurs lot-et-garonnais sont des employés, des ouvriers ou des retraités. La catégorie retraités représente 43 % des effectifs. La faiblesse du recrutement chez les jeunes est à souligner (seulement 3 % d’étudiants).

La répartition des chasseurs lot-et-garonnais par classe d’âge met en évidence la forte proportion de pratiquants, 65 %, dont l’âge dépasse 50 ans. La moyenne d’âge du chasseur est de 55,6 ans, soit 55,8 ans pour les hommes, 46,4 ans pour les femmes. 2,3 % des chasseurs ont moins de 20 ans ; 17 % des chasseurs entre 21 et 40 ans ; 39 % des chasseurs entre 41 et 60 ans ; 37,5 % des chasseurs entre 61 et 80 ans et 4,2 % des chasseurs, plus de 80 ans. D’après les enquêtes nationales, en 1998/1999 l’âge moyen des chasseurs était de 50 ans tandis qu’il était de 45 ans en 1983/1984.

Répartition des chasseurs par classe de sexe

Répartition des chasseurs par classe d’âge (2011/2012)

Evolution du nombre de validations du permis de chasser depuis 1985

L’évolution du nombre de validations au cours des deux dernières décennies met en évidence une nette tendance à la baisse, dans la mesure d’environ 1,5 à 2 % par an, à mettre en relation directe avec l’âge moyen élevé. Les actions de communication et de promotion initiées à partir de 2008 par la Fédération Nationale des Chasseurs comme par les fédérations départementales paraissent avoir créé un effet d’aubaine dès la campagne 2009.

Evolution du nombre de nouveaux permis en Lot-et-Garonne entre 2007 à 2011

Les offres promotionnelles comme la gratuité ou la réduction sur les premières validations ainsi que les parrainages ont permis de connaitre un pic de recrutement en 2009 puis une stabilisation autour de 350 candidats au cours des deux années suivantes. En moyenne, le taux de réussite annuel au permis de chasser fluctue entre 75 et 82 % du nombre de candidats inscrits. Sur l’ensemble des chasseurs pratiquant en Lot-et-Garonne, près de 93 % d’entre eux prennent une validation départementale, 7,3 % une validation bi-départementale ou nationale. Par ailleurs, 1 % des chasseurs membres d’une association lot-et-garonnaise vient d’un département voisin, bénéficiant de la possibilité de chasser dans toutes les communes limitrophes à leur département de validation.

Types de validation du permis de chasser pour la campagne 2011/2012

La mobilité extradépartementale ne concerne que 20 % des lot-et-garonnais, tandis que 80 % des chasseurs pratiquent exclusivement à l’intérieur du département. Ainsi, il apparait que 95,6 % des adhérents résident en Lot et Garonne, 1,7 % en Gironde et 2,7 % dans un autre département. Au cours des six dernières campagnes, les variations interannuelles observées au sein de chaque classe sont de très faible ampleur. Les chasseurs lot-et-garonnais, lorsqu’ils changent de département, vont préférentiellement chasser dans les départements voisins en Gironde, en Dordogne, dans les Landes, dans le Lot, le Gers et le Tarn-et-Garonne. Les chasseurs extérieurs venant chasser en Lot-et-Garonne proviennent par ordre d’importance des départements de la Gironde, de la Dordogne, du Gers, du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne, du Lot et enfin des Landes.

Validations bi-départementales ou temporaires vers l’extérieur (2011-2012)

Validation depuis l’extérieur pour chasser en Lot-et-Garonne (2011-2012)

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2 – Modes et habitudes de chasse

94 % des chasseurs échantillonnés chassent uniquement à tir, au fusil. 6 % seulement pratiquent secondairement d’autres modes de chasse. 3 % pratiquent le déterrage, 2 % la chasse à courre et 1 % la chasse à l’arc.

Répartition des chasseurs par grands mode de chasse

Le type de gibier chassé peut également être caractérisé grâce aux informations recueillies sur les formulaires de demande de validation. Le cumul des citations des 3 premières positions nous donne par ordre de préférence et toutes espèces confondues le classement suivant : le faisan, la perdrix rouge, la palombe, le lièvre, le lapin, la bécasse, les grives, le sanglier, le chevreuil, la caille puis l’ensemble des autres espèces. Pour le petit gibier sédentaire, sont cités comme espèces les plus recherchées le faisan, le lièvre, la perdrix puis le lapin. Les espèces migratrices sont également très convoitées. La palombe est dans cette catégorie et à toutes les positions le gibier le plus prisé. Elle est suivie à un niveau élevé par la bécasse et les grives. Avec un moindre intérêt apparaissent ensuite la caille, l’alouette et les canards. Parmi les espèces de grand gibier, le sanglier est l’animal préférentiellement recherché devançant le chevreuil d’une part, aux populations pourtant très fournies, et bien évidemment le cerf aux cheptels beaucoup plus localisés. Dans ce classement des gibiers les plus recherchés, nous trouvons les grands gibiers, aux 8ème, 9ème et 12ème places, bien après la plupart des espèces de petit gibier. Cette observation confirme nettement qu’une forte majorité des chasseurs lot­-et-garonnais restent des pratiquants assidus de la chasse du petit gibier et du migrateur.

La dernière enquête régionale sur les prélèvements pour la campagne 2010/2011 confirme ces résultats. Il s’avère que les deux tiers des chasseurs échantillonnés utilisent des chiens d’arrêt. Seulement 1 chasseur sur 5, soit 21,5 %, pratique avec des chiens courants pour la recherche du lièvre ou du lapin, tandis que 13 % des chasseurs pratiquent sans chien ou avec des chiens leveurs ou de rapport.

Pratiques de chasse aux petits gibiers sédentaires (lièvre, lapin perdrix, faisan)

Au cours du dernier plan de chasse triennal, une étude ponctuelle a été réalisée afin d’apprécier la proportion de chasseurs qui participent régulièrement aux battues au grand gibier. Globalement six chasseurs sur dix (63 %) participent au moins une fois par campagne aux chasses collectives pour la régulation du grand gibier. 37 % d’entre eux montrent un désintérêt total, soit pour ce mode de chasse soit pour ces espèces. Instaurée depuis la campagne 2009/2010, la contribution départementale grand gibier est acquittée par 11 005 chasseurs en moyenne, soit 70 à 72 % des adhérents.

Taux de participation des chasseurs aux battues au grand gibier

Chasse du grand gibier

Tous les chasseurs ne pratiquent pas la battue mais si on réalise une estimation à partir du nombre de contributions spécifiques « grand gibier », on peut supposer que 8500 à 9000 chasseurs sont susceptibles de chasser le sanglier, environ 5500 à 6000 le chevreuil ou le renard et autour de 1500 à 2000 le cerf. La proportion similaire de chasseurs de chevreuil et de renard tient aux modalités de recueil des données. En règle générale, le renard est également tiré lors des battues au chevreuil.

A l’issue de chaque campagne, l’analyse des bilans de chasse permet de mieux connaitre la pression de chasse et l’efficacité des battues. Le tableau ci-dessous en présente les principales tendances.

Bilan des battues par espèce pour la campagne 2010-2011

Une étude quantitative et qualitative des prélèvements est également effectuée pour chaque campagne. Elle est présentée dans le tableau ci-après.

Répartition des prélèvements chevreuils par mode de chasse

Pour le chevreuil, la battue est le mode de chasse pratiqué presque exclusivement (98 % des cas). Depuis une dizaine d’années, on voit apparaître d’autres pratiques de chasse silencieuse, à l’approche ou à l’affût. Ce sont des chasses d’été ou d’automne. Le tir d’été des brocards et, très occasionnellement des chevrettes, entrent dans la politique de prévention des dégâts en période de végétation sur certaines cultures sensibles comme la vigne, les pépinières et les cultures arboricoles ou maraichères. Dans les 2/3 des cas, les sorties de chasse sont hebdomadaires, généralement le dimanche. Dans 1/4 des cas, deux sorties par semaine sont déclarées et dans près de 10 % des cas, les chasseurs participent à 3 journées hebdomadaires ou plus.

Intensité des sorties de chasse au grand gibier

Moyenne quinquennale

Parmi les migrateurs les plus courants, la palombe, la bécasse et les grives apparaissent comme les espèces les plus régulièrement chassées. 1/3 des chasseurs classent la palombe comme le gibier migrateur le plus recherché. 1/4 des chasseurs choisissent la bécasse ou les grives dans cette enquête. Environ 10 % déclarent rechercher par ordre d’importance l’alouette, les tourterelles ou les gibiers d’eau.

Répartition des chasseurs en fonction des migrateurs recherché

Il ressort de l’enquête qu’environ 71 % des chasseurs recherchent plus ou moins assidûment la palombe. 53 % d’entre eux chassent ce gibier de façon traditionnelle en palombière tandis que les autres (47 %) prélèvent l’oiseau d’une autre façon (cul levé, affût, pylône, tir au vol depuis le sol). Répartis sur 290 communes, 3325 postes de chasse à la palombe sont déclarés auprès de la Fédération Départementale des Chasseurs, 2885 palombières dont 1781 chasses aux filets et environ 440 pylônes de tir au vol.

Proportion de chasseurs de palombe

Proportion de chasseurs pratiquant en palombière

L’alouette est recherchée par au moins 25 % des chasseurs soit environ une fourchette de 3500 à 4000 pratiquants dont 76 % ne prélèvent l’espèce qu’à tir durant la migration ou en hivernage. Seulement 24 % des chasseurs d’alouette, soit environ un millier, pratiquent plus ou moins assidûment la chasse traditionnelle aux matoles ou aux pantes. 425 autorisations individuelles de chasse traditionnelle aux alouettes sont délivrées dans le département (en 2011/2012, 370 autorisations aux matoles, 55 aux pantes).

Proportion de chasseurs d’alouette

Modes de chasse à l’alouette

Les divers modes de chasse au gibier d’eau regroupent 15 % de chasseurs réguliers soit environ 2400 pratiquants qui chassent plus ou moins régulièrement les anatidés à la botte ou à la passée. Seulement 14 % (350) des amateurs de sauvagine chassent à la tonne. Au total, 105 tonnes sont déclarées en Lot-et-Garonne dont 81 sur le domaine public fluvial, le reste sur des plans d’eau privés. 85 % des chasseurs sondés ne déclarent pas rechercher le gibier d’eau mais dans leur tableau, certains d’entre eux réalisent très occasionnellement quelques prises de canards, bécassines ou vanneaux.

Chasseurs de gibier d’eau

Modes de chasse au gibier d’eau

La répartition par décade du nombre de jours de chasse aux migrateurs sur l’ensemble de la campagne fait ressortir une grande diversité dans l’utilisation du temps de chasse.

Nombre moyen de jours chassés pour les migrateurs

15 % des chasseurs peuvent être considérés comme des « occasionnels » de la chasse aux migrateurs. Ils pratiquent moins de 10 jours par campagne, souvent sur invitation ou lors de pics de migration. Une majorité de chasseurs, 45 % d’entre eux, chassent entre 11 et 30 jours par campagne. Cette catégorie de pratiquants que l’on peut qualifier de « réguliers et modérés » s’oriente probablement vers une intensification de leurs sorties de chasse lors des périodes de migration de la palombe, de la bécasse, des grives ou autres oiseaux de passage. Un fort pourcentage de chasseurs (40 %) recherche les migrateurs de 31 jours à plus de 50 jours par campagne. Ils peuvent être considérés comme des spécialistes assidus qui pratiquent probablement les chasses traditionnelles (palombe, alouette, gibier d’eau) ou les chasses de la bécasse et des grives, ceci autant en migration qu’en hivernage.

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3 – Organisations et territoires

Les chasseurs pratiquent très majoritairement, à 82 %, dans des sociétés communales et des ACCA. 18 % s’orientent en revanche plutôt vers des structures de type privé voire vers une chasse d’actionnaires ou en enclos.

Répartition des chasseurs suivant le type d’organisation du territoire

Répartition des chasseurs en fonction du type d’organisation du territoire

L’enquête offrant des possibilités de choix multiples, une analyse plus fine démontre qu’en fait, plus de 90 % des chasseurs (91 %) pratiquent principalement au sein d’une société communale ou d’une ACCA au cours d’une même campagne. Cette particularité confirme que la plupart de nos territoires de chasse demeurent relativement accueillants. Chaque chasseur, potentiellement, peut avoir accès, au moins sur sa commune de résidence, à un territoire avec une simple cotisation annuelle auprès de la société de chasse locale.

La chasse demeure une activité de proximité pour une forte proportion de chasseurs. Il apparaît que l’effectif chasseur des sociétés communales de chasse se compose pour les 2/3 de résidents permanents ou temporaires et pour 1/3 de chasseurs extérieurs ayant très souvent un lien avec le territoire. Ce taux assez élevé prouve qu’une large part des sociétés du département reste relativement ouverte à l’accueil d’un nombre conséquent de chasseurs extérieurs et cela dans des proportions souvent bien plus élevées que les 10 % obligatoires prévus par les statuts des ACCA.

Lieu de chasse habituel

Pour tous les gibiers confondus (petits gibiers, grands gibiers et migrateurs), les chasseurs lot-et­garonnais peuvent généralement accéder à moindre coût à un nombre convenable de territoires chassables. 93 % d’entre eux chassent ou peuvent chasser au plus sur 4 territoires différents, 7 % sur 5 territoires et plus. Cette répartition confirme malgré tout la facilité d’accès d’une forte proportion de chasseurs (93 %) à plusieurs territoires de chasse soit en tant qu’ayant droit, comme sociétaire résident ou extérieur, par le biais de réciprocités ou également comme invité occasionnel ou régulier. En moyenne le chasseur lot-et-garonnais pratique généralement sur 2 à 3 (moyenne 2,4) sociétés différentes. Les réponses à cette question confirment et complètent les résultats de la question précédente. Il apparaît que 70 % des chasseurs ne prennent qu’une seule carte de sociétaire, un quart (24 %) en acquittent deux et 5,5 % adhèrent à 3 sociétés ou plus.

Nombre de territoires par chasseur

Des ententes de réciprocité et des groupements permettent aux chasseurs ne prenant qu’une seule carte de sociétaire d’accéder à plusieurs territoires voisins ou contigus (de trois à une quarantaine de communes différentes). Les chasseurs s’acquittant de deux adhésions ou plus recherchent généralement un gibier ou un type de chasse qu’ils ne peuvent pas pratiquer sur leur société d’origine ou sur les riveraines comme le sanglier, le cerf, les grives, la bécasse ou le gibier d’eau.

Répartition du nombre moyen de cartes d’adhésion par chasseur (1 mini, 5 maxi)

Le budget du chasseur est souvent diversifié et pas toujours aisé à apprécier. Il tourne néanmoins autour de 4 à 5 postes principaux : les cotisations, l’armurerie, les chiens, les déplacements et pour certains le poste de chasse (palombière, tonne, pante, affût). L’enquête départementale de 2010/2011 a permis d’évaluer les diverses modalités d’adhésion ainsi que leurs coûts moyens.

Modalités d’adhésion aux sociétés et associations communales de chasse

Toutes les sociétés de chasse communales (315/320) accordent un large accès à une grande diversité d’adhérents par l’intermédiaire de cartes de chasseur propriétaire, résident, et extérieur. Dans quatre communes, il n’existe aucune structure communale associative (Agen, Granges-sur-Lot, Grayssas, Sembas). En 2011, 136 sociétés ont offert des adhésions gratuites (1er permis, femme, doyen). Quelques cartes spécifiques sont également vendues par un petit nombre des sociétés de chasse.

Coût moyen des cartes d’adhésion au sein d’une société communale (2010/2011)

Un petit nombre de sociétés de chasse ou ACCA n’ayant pas souhaité nous communiquer ce type d’informations, le prix moyen des différentes cartes d’adhésion a été calculé sur la base de 14 619 chasseurs. Cette forte représentativité permet néanmoins de valider à quelques centimes d’euros près les divers tarifs pratiqués par nos associations de chasse. Il ressort de cette analyse que l’accès à la pratique de la chasse sur les sociétés communales reste encore à la portée du plus grand nombre.

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4 – Réserves et zones de protection

Dans le cadre de l’enquête départementale, un inventaire des réserves de chasse a été établi d’après les déclarations faites par les sociétés de chasse communales et les ACCA.

Historique de l’inventaire des réserves de chasse

Réserves et zones de protection

Nombre de réserves par commune

Concernant 8,1 % de la superficie chassable totale du département, ces réserves couvrent environ 40 000 hectares. Dans une très large majorité de cas (82 %), les droits de chasse sont cédés par bail. La comparaison avec des enquêtes similaires réalisées en 1994 et 1998 permet de constater que la taille moyenne des réserves de chasse 53 ha en 2011 contre 63 ha en 1998 et 105 en 1994 a diminué de moitié en un peu moins de 20 ans. Le nombre moyen de réserves par société 1,5 en 1994, 2,1 en 1998 et 2,3 en 2011 a par contre augmenté.

Le nombre moyen de réserves fixes par société, 50,9 % en 1994, 80 % en 1998 et 94 % en 2011 continue à progresser. La tendance entre 1994 et 2011 s’est orientée vers des réserves plus petites, plus nombreuses, plus souvent fixes et avec des baux signés. Un travail de terrain important a été conduit par la Fédération Départementale des Chasseurs. Les sociétés de chasse ont désormais nettement pris conscience de l’intérêt à mettre en place des réserves fixes pour garantir une efficacité optimale. Les réserves de chasse et de faune sauvage (ACCA ou autres) ne représentent que 11 % de la totalité des réserves. Les autres (89 %) sont des réserves contractuelles, qui peuvent parfois être mises en place sur demande des propriétaires.

Les zones de protection sont des réserves au fonctionnement particulier. Elles sont créées pour préserver une espèce de gibier en particulier, sans pour autant interdire la chasse des autres gibiers. Elles sont généralement attenantes à une réserve déjà existante. Dans le département, les zones de protection sont la plupart du temps créées dans le cadre de la mise en oeuvre d’un plan de gestion cynégétique approuvé. Au nombre de 197 ; elles sont majoritairement mises en place pour le canard colvert le long des cours d’eau de 95 communes différentes. Suivent les zones de protection pour le lièvre (55 sociétés) puis le faisan (36 zones) et la perdrix (35 zones). Ces modalités de protection sont également utilisées pour le lapin et la palombe pendant l’hivernage (11 sites).

Données générales

Zones de protection

Toutes espèces de gibier confondues, des zones de protection ont été créées dans 130 communes différentes et couvrent un total de 13 340 hectares, soit près de 3 % de la superficie chassable départementale. 133 zones de protection sont communales tandis que 56 d’entre elles sont intercommunales. Pour chaque société de chasse concernée, une superficie moyenne de 103 hectares est mise en zone de protection. Ces zones de protection améliorent significativement le taux de survie comme de fixation des animaux lâchés ou faisant l’objet des mesures de gestion. Elles amplifient l’effet bénéfique des réserves, particulièrement pour le colvert et le lièvre. Si l’on cumule les surfaces concernées à celles des réserves, le petit gibier sédentaire dispose de 52 200 hectares de territoires protégés, soit 10 % de la superficie totale chassable.

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5 – Chasses réservées, clôturées et commerciales

Il a également été tenté d’inventorier les chasses privées ou réservées connues des présidents de sociétés de chasse. Bien loin d’être exhaustif ce travail permet néanmoins de disposer d’une première approche, intéressante à considérer. Ce type d’organisation se caractérise par deux grandes catégories, les propriétés de type « enclos de chasse », qu’elles soient commerciales ou non, et les chasses non clôturées gérées par un groupe d’amis, un propriétaire seul ou une association de propriétaires.

Données générales

L’ensemble des chasses réservées, tous types confondus, représente une surface totale de 24 137 hectares, soit près de 5 % de la superficie chassable. Au niveau du département, une petite dizaine de chasses clôturées à vocation commerciale se singularisent. Les autres territoires réservés sont des chasses louées, à actions, associatives ou personnelles. Une forte occurrence de ce type d’organisation est rencontrée dans la moitié sud du département, principalement dans le massif forestier landais. Dans ce secteur, certaines communes comptent souvent plus de 6 chasses privées, clôturées ou non, voire jusqu’à 12 comme à Réaup. Ce mitage et ce cloisonnement des territoires n’est pas sans conséquences pour la gestion cynégétique. Ils rendent difficile la mise en place d’ententes, de réciprocités et de droits de suite entre les gestionnaires de territoires, nécessaires pour garantir l’efficacité de la régulation du grand gibier. Par ailleurs, certains « clôturés » servent de refuge en période de chasse, particulièrement pour le sanglier. La faible pression de chasse qui y est exercée ne suffit pas à réguler les populations. Les sangliers, qui perçoivent très bien et très vite l’existence de ces zones à effet réserve, ressortent de ces enclos dès la fermeture de la chasse. Ces enclos entravent nettement les déplacements du cerf et tendent à en concentrer les effectifs comme l’impact sur les espaces demeurés ouverts.

Nombre de chasses privées par commune