C’est une maladie bactérienne. La bactérie concernée s’appelle la Borrelia burgdoferi. Elle est transmise par les tiques. Entre autre, elle affecte les rongeurs, les cervidés, les oiseaux, les bovins, les chevaux, les sangliers et les chiens (liste non exhaustive). Peu mortelle sur la faune sauvage, elle se présente sous forme de douleurs articulaires, fièvre inflammation de la peau et est responsable d’avortements. Plus sévère chez les animaux domestiques, elle est transmise par la piqûre des tiques infectées. La protection consiste principalement à lutter contre les tiques avec des produits anti-tique à appliquer régulièrement sur les animaux domestiques (chiens de chasse). Chez l’homme la maladie est grave et évolue sournoisement, parfois sur plusieurs années, avant de se déclarer. Des manifestations générales (maux de tête, douleurs articulaires, légère ascension de la température corporelle, fatigue) et le gonflement des ganglions proches de la lésion cutanée peuvent être associés, traduisant la dissémination de la bactérie dans l’organisme. La transmission se fait par les tiques mais aussi par l’urine des animaux infectés. C’est pourquoi il ne faut jamais manger de baies et autres fruits ramassés sans les avoir soigneusement lavés. Le renard est un porteur sain de cette maladie. La période la plus propice à la maladie se situe entre juin et septembre.
Chez l’homme et de nombreuses espèces animales, maladie très répandue provoquée par la bactérie Mycobactérium bovis. L’ensemble de la faune sauvage, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, sont sensibles à la tuberculose des bovins. La maladie peut être mortelle, après une évolution très lente. Les symptômes sont de trois types : respiratoires, cutanés et digestifs. L’évolution est lente avec affaiblissement et amaigrissement importants. La transmission se fait par contact avec les secrétions de l’animal atteint. Les lésions formant des tubercules suintants propagent la maladie. Quasiment pas de prévention possible pour la faune sauvage. On peut tout au plus limiter la propagation en évitant les rassemblements de troupeaux en cas d’épidémie. Chez l’homme la maladie est grave mais se soigne grâce aux antibiotiques. Cette zoonose ne se porte pas sur les voies pulmonaires. Á la différence de la tuberculose classique de l’homme, véhiculée par la Mycobacterium tuberculosis, la tuberculose bovine se traduit chez l’homme par une attaque des voies digestives. La période de chasse est, semble-t-il, la période de prédilection pour contracter cette tuberculose bovine. Bien qu’il soit rare d’être contaminé par un animal sauvage malade, il faut rester très attentif lors de manipulation. La contamination par contact cutané avec les lésions de l’animal est la plus fréquente. Le chien de chasse peut être contaminé sans pour autant développer la maladie mais il deviendra un vecteur de contamination pour l’homme. Il ne faut par conséquent jamais donner de viscères d’animaux contaminés à manger aux chiens.
Cette maladie parasitaire peut être contractée par l’homme en consommant de la viande de sanglier. Le fautif est un vers microscopique enkysté dans la viande. Il n’y a quasiment pas de risque avec la viande de porc et la viande de cheval car ces dernières font l’objet de contrôles rigoureux à l’abattoir. En revanche, le sanglier abattu en action de chasse ne subit pas les mêmes contrôles. Le risque dans ce cas est bien réel. La trichine est un vers mesurant moins d’un millimètre de long qui s’enkyste dans les muscles de son hôte.
C’est en consommant de la viande enkystée que l’homme ou les autres carnivores sont infectés. Les symptômes de la maladie chez l’homme se développent en trois phases : la première est constituée de troubles digestifs avec diarrhées, puis des œdèmes de la face et des douleurs musculaires apparaissent avec maux de tête accompagnés de fièvre. Chez l’animal, la maladie ne donne pas de signe extérieur et rien ne laisse supposer qu’un sanglier ou un cochon est infecté. Lorsque l’animal est dépecé, la viande parait tout à fait normale alors qu’elle peut être envahie par les vers microscopiques de la trichine. Seul un examen en laboratoire peut la mettre en évidence. Lorsque la viande de sanglier est utilisée pour sa consommation personnelle, il convient de la cuire longuement. La viande de sanglier doit être parfaitement cuite à cœur (attention aux cuissons à la broche).
Maladie bactérienne provoquée par la Leptospira interrogans, elle peut affecter la plupart des mammifères sauvages ou domestiques. Elle est mortelle dans certains cas mais en revanche beaucoup d’animaux sauvages en sont porteurs sans pour autant en être affectés. La maladie s’attaque au foie et aux reins des mammifères mais les symptômes ne sont pas facilement décelables. La bactérie est véhiculée par des porteurs sains, généralement des rongeurs et plus particulièrement les rats et ragondins, ainsi que par contact avec des eaux stagnantes et ombragées. Elle se propage surtout en été et à l’automne dans les lieux humides. La contamination se fait de diverses manières et le plus souvent lorsque les muqueuses buccales ou oculaires entrent en contact avec de l’eau souillée. Les morsures sont bien entendues les plus à risques. La prévention consiste surtout à lutter contre les rongeurs. En dehors des morsures, les chiens de chasse peuvent se contaminer au contact d’eaux stagnantes. Les conséquences sont une atteinte sévère du foie et/ou des reins. Un vaccin existe. Chez l’homme, la maladie est mortelle dans 3 à 5 % des cas. Elle affecte les reins, le foie, les méninges, les intestins, après une incubation de 4 à 14 jours. Pour l’éviter, il convient d’être très vigilant avec les eaux stagnantes et d’éviter le contact avec les animaux réservoirs (rongeurs).
C’est une maladie redoutable pour laquelle on ne connait pas de vaccin ni de traitement réellement efficace. La leishmaniose est une maladie grave pour le chien, souvent mortelle. Elle est due à un protozoaire parasite : Leishmania infantum. En France, elle est surtout présente dans le Sud, en région PACA et, en général, sur tout le pourtour méditerranéen. Transmise par un insecte porteur nommé phlébotome, une sorte de moustique, cette maladie extrêmement grave pour le chien peut aussi être transmise à l’homme. Pour que la maladie se propage il faut que se conjuguent trois facteurs. D’abord la présence du parasite Leishmania, puis celle du vecteur le phlébotome et enfin le réservoir où elle se développera, généralement : le chien, le renard, le bétail ou l’homme.
Le mécanisme de transmission :
L’insecte porteur, le phlébotome, appelé parfois « mouche des sables » mesure guère plus de 4 mm. Il est particulièrement actif au printemps et en été, le matin au lever du jour ou le soir à la tombée de la nuit. Comme pour tous les moustiques, c’est la femelle qui pique et transmet la maladie. Elle se contamine en piquant un animal malade par besoin de sang pour nourrir ses œufs. Le cycle continuera en piquant et contaminant un autre animal et ainsi de suite. Le parasite se développe très vite au point de faire éclater les cellules cutanées de l’hôte, libérant ainsi d’autres parasites qui se répandront dans la peau, la moelle osseuse et les yeux. L’incubation est parfois longue, plus de 2 ans dans certains cas. La piqûre donne parfois une sorte de bouton, qui disparait peu à peu mais le mal est fait et les parasites envahissent les organes du chien. La maladie est sournoise et aucun symptôme précis ne se détecte dans les premiers mois.
Souvent ce sont des symptômes externes qui donnent l’alarme :
Maladie bactérienne provoquée par la bactérie Francisella tularensi holartica et affectant les rongeurs, les campagnols, les mulots, l’écureuil, les lièvres et rarement les lapins. Le chien, le chat, le sanglier et le renard sont peu sensibles à la maladie mais ils peuvent la véhiculer en tant que porteurs sains. La tularémie est mortelle pour les espèces sensibles. Les tiques véhiculent la maladie le plus souvent par leur piqure mais la contamination peut se faire par contact avec un animal ou le produit d’un animal malade. En principe, pas de passage entre animaux sauvages et animaux domestiques. Le chien qui peut être porteur devient vecteur pour l’homme. Chez l’homme, la maladie est mortelle dans 1 % à 5 % des cas et se traduit par une pseudo-grippe, le plus souvent accompagnée d’une extrême fatigue. Les chasseurs manipulant les lièvres y sont particulièrement exposés.
Cette maladie virale peut affecter toutes les espèces d’oiseaux sauvages ou domestiques. Les animaux domestiques présentent des formes plus graves de la maladie que les animaux sauvages.
Maladie mortelle pour les oiseaux :
La maladie se porte sur les centres nerveux. Les oiseaux souffrent d’incoordination motrice, de paralysie des ailes, de troubles digestifs avec diarrhées et de troubles respiratoires divers. Le responsable est un virus grippal (HxNy de la famille des Orthomyxovirus), connu sous différentes souches qui, pour certaines sont très virulentes et pour d’autres, assez peu pathogènes. Le virus présente la particularité de muter d’une forme peu pathogène à une forme virulente en passant d’une espèce d’oiseaux à l’autre. La maladie est très contagieuse par les sécrétions respiratoires. Elle se propage par inhalation, par ingestion des aliments ou par contact avec des eaux souillées.
La contamination des oiseaux domestiques se fait de la même manière :
La maladie n’est a priori pas transmissible aux chiens de chasse mais étant donné la capacité du virus à muter, il convient de prendre certaines précautions et en particulier de ne pas laisser les chiens consommer des viscères d’oiseaux susceptibles d’être contaminés. Chez l’homme, le virus observe des mutations se traduisant le plus souvent un état grippal, accompagné d’une courbe de température en V, caractéristique de son évolution. La maladie affecte les poumons et les yeux.
Cette maladie virale contamine toutes les espèces de bi-ongulés sauvages et domestiques. Elle est provoquée par le virus picomaviridae de la famille des aphtovirus. Ce virus est extrêmement contagieux. Il est véhiculé par l’air expiré et par léchage entre animaux. Le virus se retrouve sur le matériel d’élevage qu’il convient de désinfecter soigneusement. La maladie provoque des aphtes au niveau de la bouche, des mamelles et des pieds, entrainant des boiteries. La contamination est rapide lorsqu’un foyer apparait dans le milieu sauvage. Il est alors de rigueur de prendre des décisions rapides et draconiennes pour éviter la contamination. La chasse peut être interdite et les animaux domestiques doivent être enfermés. En cas de transmission à l’homme, ce qui est assez rare, la maladie provoque une fièvre légère avec développement d’aphtes dans la bouche et de vésicules autour des doigts. La contamination peut être alimentaire ou cutanée, par contact avec une blessure.
Cette maladie virale, qui touche les suidés, peut-être transmise aux chiens par les sangliers. C’est une maladie qui touche le système nerveux central. Chez ces animaux, la maladie évolue vers une encéphalite mortelle en 48 heures, avec des démangeaisons très importantes au point d’inoculation du virus. Chez le chien c’est souvent la gueule car il se contamine essentiellement en mangeant des abats ou en mordant un sanglier excréteur. Les démangeaisons provoquent un prurit automutilant caractéristique. On appelle aussi la maladie d’Aujeszky la « pseudo-rage » à cause de ses symptômes nerveux. La maladie est inapparente chez le sanglier. C’est donc souvent parce qu’un chien meurt d’Aujeszky que l’on s’aperçoit de la présence de la maladie dans un département. Nos chiens servent en quelque sorte de sentinelles… victimes… À noter que la maladie n’est pas contagieuse entre chiens. Ce n’est pas non plus une zoonose (pas de transmission à l’homme). La France étant désormais indemne de maladie d’Aujeszky en élevage porcin, elle a supprimé tout vaccin contre cette maladie sur le territoire national. Il n’est donc plus possible de faire vacciner son chien contre Aujeszky. Dans les régions où la maladie d’Aujeszky est avérée chez le sanglier, les mesures de précaution sont importantes car elles demeurent les seuls moyens de « protection » pour nos chiens de chasse. Il est alors important d’observer les précautions suivantes :
La piroplasmose ou babésiose, est une maladie très fréquente chez les animaux et en particulier chez le chien. Cette maladie est due à un parasite : Babesia canis, inoculé par la tique lors de son repas sanguin. Ce parasite détruit les globules rouges de l’animal lorsqu’il se propage dans le sang. Il en résulte une anémie (manque de globules rouges) et une intoxication du foie et des reins par les déchets issus des globules rouges détruits. Le chien est abattu. Il refuse de se nourrir, vomit et présente une forte fièvre (souvent 40°C). Ses urines prennent une coloration anormale : orange, rouge, ou marron foncé. Mais même s’il manque seulement d’appétit dans les 4 à 8 jours qui suivent une sortie à la chasse et paraît mou, la vétérinaire doit être consultée car les symptômes ne sont pas toujours faciles à déceler. C’est une maladie qui doit être traitée en urgence. Seul un vétérinaire peut faire un diagnostic. Il prélève une goutte de sang et détecte la présence des parasites dans les globules rouges en examinant le sang au microscope. Il existe un traitement qui, s’il est mis en œuvre à temps, permet de soigner le chien. Des séquelles aux niveaux rénal et hépatique sont à craindre. L’évolution est mortelle si le chien n’est pas soigné rapidement. Il existe un vaccin qui protège contre la piroplasmose mais il n’est pas efficace à 100 %. Un chien atteint de piroplasmose n’est pas contagieux, que ce soit pour les autres chiens, pour d’autres animaux ou pour l’homme.
La rage est une zoonose (une maladie transmise de l’animal à l’homme) virale. Le virus de la rage infecte des animaux domestiques et des animaux sauvages. Elle est transmise à l’homme par la salive des animaux infectés lors d’une morsure ou d’une égratignure. La période d’incubation de la rage est généralement de 1 à 3 mois mais peut durer moins d’une semaine à plus d’un an. La maladie se manifeste d’abord par de la fièvre et, souvent, des douleurs ou une paresthésie inhabituelle ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à l’endroit de la blessure. La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière. La rage peut alors se manifester sous sa forme « furieuse ». Le malade est hyperactif et excité et présente une hydrophobie et, parfois, une aérophobie. Le décès survient en quelques jours par arrêt cardiorespiratoire. Dans 30 % environ des cas humains, la rage peut se présenter sous sa forme « paralytique ». L’évolution est moins spectaculaire et généralement plus longue que dans la rage « furieuse ». Les muscles sont progressivement paralysés, à partir de l’endroit de la morsure ou de l’égratignure. Les cas de rage paralytique sont souvent mal diagnostiqués. Le virus se transmet par morsure ou griffure profonde d’un animal infecté. Le chien est le principal hôte et vecteur du virus rabique. Il est à l’origine de l’infection dans tous les cas mortels de rage humaine. La transmission de l’animal à l’homme peut aussi se produire par contact direct avec du matériel infectieux – habituellement de la salive – avec les muqueuses ou une blessure non cicatrisée sur la peau. La consommation de viande crue ou d’autres tissus d’animaux atteints de rage n’est pas une source d’infection pour l’homme. La rage est une maladie à prévention vaccinale. La stratégie la plus rentable pour prévenir la rage chez l’homme est d’éliminer la maladie chez le chien grâce à la vaccination.
Maladie virale provoquée par un pestivirus, de la famille des Flaviviridae, cette maladie affecte les suidés domestiques et sauvages (porcs et sangliers notamment) mais n’est pas contagieuse pour l’homme. Selon la virulence de la souche impliquée, la peste porcine va se présenter sous différentes formes :
La maladie étant très contagieuse, elle se propage très rapidement. Le virus responsable de la peste porcine est présent dans le sang, les tissus, l’urine, les excréments, les sécrétions et les excrétas des animaux malades. Il est très contagieux et résistant dans les tissus animaux. Il peut dès lors être transmis par les voies suivantes :