La tuberculose bovine est une maladie contagieuse commune à l’homme et à de nombreuses espèces animales. Elle est due à un bacille, le Mycobacterium bovis. Il ne s’agit pas de la tuberculose humaine, qui elle, est due à Mycobacterium tuberculosis. Néanmoins, la tuberculose bovine peut être transmise à l’homme. Chez les animaux domestiques, ce sont surtout les bovins qui sont touchés. Le mode de contamination de la maladie entre bovins est majoritairement aérienne mais la voie de transmission digestive par consommation d’aliments ou d’eau contaminés est possible, d’où le rôle de l’environnement dans la transmission. En France, les espèces sauvages retrouvées positives ont été le cerf, le sanglier et le blaireau, exceptionnellement le chevreuil et le renard.
Le blaireau n’étant pas soumis à l’examen initial, sauf présence inopinée d’un chasseur formé dans une équipe de vénerie sous terre, c’est essentiellement sur le cerf et le sanglier que la recherche sera accentuée par les personnes pratiquant l’examen initial du gibier.
Au cours des 10 dernières années, la mise en évidence de plusieurs cas de tuberculose bovine dans la faune sauvage a conduit les autorités sanitaires à mener des investigations plus poussées dans les départements où la maladie sévissait de façon répétée en élevage bovin. Les résultats de ces enquêtes montrent qu’au cours du temps, cette maladie spécifique des bovins a pu contaminer les animaux sauvages, dans des circonstances encore mal connues. Dans de tels cas, la tuberculose risque alors de s’installer durablement dans la base de l’examen initial du gibier chassé, mis en place dans notre pays depuis 2009.
Le département de LOT-ET-GARONNE fait l’objet d’une forte prévalence de cette zoonose et sur le territoire de certaines communes, des suivis et des études sont conduits sur la faune sauvage pour mieux connaitre et maîtriser les risques qu’elle engendre. En tout état de cause, il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire. Ainsi les examinateurs initiaux du gibier sont appelés à la vigilance vis-à-vis de toute lésion évocatrice de tuberculose, particulièrement les abcès. Lors de l’examen initial, la présence de lésions sera recherchée. L’attention doit être attirée par des abcès sur des organes ou sur des ganglions. Une grande vigilance lors de l’éviscération doit être exercée même lorsque l’examen initial n’est pas obligatoire pour détecter tout indice de tuberculose.
Pour le cerf, les lésions sont à rechercher sur les ganglions situés le long de l’intestin et sur le foie. Ces ganglions, dits mésentériques, présentent une augmentation de volume et prennent une forme abcédée. Des abcès peuvent également être observés sur les poumons, les ganglions pulmonaires et les parois du thorax. Pour le sanglier, comme chez le cerf, il est possible d’observer des abcès d’origine tuberculeuse sur les viscères digestifs et les poumons. Toutefois, il arrive que des sangliers ne soient atteints qu’au niveau des ganglions de la tête, ce qui n’est pas visible à l’examen initial. Pour le blaireau, les abcès concernent principalement les poumons, l’intestin et les ganglions situés sous l’omoplate. Dans tous les cas, la découverte du caractère anormal d’un gibier avec présence d’abcès, où qu’ils soient situés, doit entraîner la suspicion. Attention, il ne faut pas chercher à inciser soi-même les abcès ou les lésions observées.
L’animal douteux doit être écarté de toute cession et de tout partage. Le référent sylvatub doit être contacté sans délai au 05.53.89.89.00, en cas d’absence ou d’indisponibilité, le directeur de la Fédération départementale de chasseurs, monsieur Alain GIGOUNOUX au 06.08.63.91.74.
Il ne doit pas s’écouler plus de 48 heures entre la chasse et l’acheminement au laboratoire. La fiche d’examen initial doit être remplie la plus complètement possible et remise au référent. Le laboratoire mettra en œuvre les analyses nécessaires pour la confirmation de la tuberculose. Les frais seront pris en charge par l’Etat. Les résultats seront communiqués au détenteur initial du gibier après 1 à 3 mois, temps nécessaire aux analyses. En cas de détection de tuberculose bovine, c’est la direction départementale en charge de la protection des populations (ex. services vétérinaires) qui assure le suivi de la situation.
La tuberculose bovine est une zoonose. Sa transmission à l’homme à partir du gibier peut se faire par voie cutanée, principalement lors de blessures ou d’écorchures et par voie digestive, à l’occasion de la consommation de viandes de gibier insuffisamment cuites. Pour éviter cela, le respect de mesures d’hygiène générale demeure la règle de base. Il faut porter des gants pour éviscérer un animal, quel qu’il soit et pour effectuer l’examen initial du gibier. Il ne faut pas consommer la viande d’un gibier sur lequel des lésions douteuses auront été trouvées.
Ces mesures peuvent utilement être complétées par :
Ganglion mésentérique (intestin) tuberculeux chez une biche
Abcès tuberculeux pulmonaire chez un cerf
Abcès de ganglions mésentériques (intestin) chez un cerf
Abcès costaux chez un cerf
Abcès hépatique chez un cerf
Abcès tuberculeux sur la rate d’un cerf
Abcès des ganglions de la gorge chez un sanglier
Gros abcès tuberculeux dans le poumon d’un sanglier
Abcès des ganglions de la gorge chez un sanglier
Abcès tuberculeux su la rate d’un sanglier
Tuberculose pulmonaire avancée chez un sanglier
Tuberculose du foie chez un sanglier