La mise en place du PMA, les efforts de gestion des sociétés de chasse et la régulation des nuisibles ont permis à la population de lièvres de croître régulièrement. Cette année, lors des comptages, on observait une augmentation générale, notamment au Sud, dans le néracais et au Nord, dans les coteaux céréaliers. La population croît un peu moins vite dans les zones de plaine de la vallée du Lot et de la Garonne, ainsi que dans le massif forestier landais. L’an passé, 5 500 lièvres ont été prélevés dans le département, indique Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. 50 % des chasseurs ont tué un lièvre, 25 % ont tué deux lièvres, 6 % ont prélevé trois lièvres et près de 1 % d’entre eux ont tué quatre lièvres, alors que les 18 % restant n’en ont tué aucun.
34 500 lièvres ont été tués par les chasseurs en Aquitaine. 54 % des chasseurs de la région tuent au moins un lièvre chaque année. 2014 fut une bonne année de reproduction pour le lièvre et 2015, en l’absence d’orages, devrait se confirmer comme une année exceptionnelle.
Les opérations de gestion permettent d’obtenir de bons résultats, notamment dans le villeréalais. L’année dernière, Pierre-Luc GALISSAIRES, technicien à la fédération, a recensé près de 50 compagnies sur les communes en plan de gestion. Au printemps, le faisan était présent un peu partout dans le département mais en faible densité, alors que les milieux lui sont généralement favorables. Deux nouveaux projets de gestion de l’espèce viennent de voir le jour, se réjouit Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. Au niveau de la région, 374 000 faisans ont été tués par les chasseurs durant la campagne précédente, soit 6,8 faisans en moyenne par chasseur de faisan.
À la fin juillet, la reproduction s’annonçait sousde très bons auspices.
En 2013-2014, 92 000 perdrix rouge ont été prélevées en Aquitaine et 20 % des chasseurs de la région en ont inscrit au moins une au tableau.
Le prélèvement moyen atteint 3,7 par chasseur de perdrix. En Lot-et-Garonne, près de 50 % des titulaires du permis de chasser prélèvent au moins une perdrix rouge. Nos coteaux céréaliers et nos espaces de polyculture-élevage, où se maintient encore un maillage de bosquets et de haies, forment des milieux adaptés à l’espèce, nous explique Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. Au sortir de l’hiver, lors de la formation des couples, puis au printemps, tous les indices suggéraient une hausse générale des populations de perdrix.
La réussite des couvées est excellente cette année mais il ne faut pas oublier le fort impact de la prédation sur cet oiseau.
Dans les années 2000, la population était deux à trois fois plus abondante. Le lapin subit régulièrement des épidémies de VHD et de myxomatose, nous explique Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération. Les populations, très fragmentées, ne parviennent plus à se reconstituer.
Néanmoins, quelques noyaux de peuplement se maintiennent, essentiellement sur la façade ouest du département, autour d’Agen et dans le marmandais. L’an dernier, 83 600 lapins ont été tués par les chasseurs en Aquitaine. Les chasseurs spécialistes de l’espèce sont de plus en plus rares. Peu d’entre eux prélèvent plus de dix lapins par saison. Le lapin n’est d’ailleurs prélevé que par 12,5 % des chasseurs. On observait un bon taux de reproduction dès le printemps et les lapereaux abondaient autour des garennes.
L’an passé, la migration a été plus diffuse, moins régulière et plus tardive, avec un pic autour du 11 novembre. L’étude régionale sur l’alouette montre que les chasses traditionnelles n’ont qu’un impact marginal, voire anecdotique sur la population d’alouettes. Dans le Lot-et-Garonne, les chasses traditionnelles (matoles et filets) donnent lieu à un prélèvement de 4 800 alouettes contre 10 000 à 11 000 pour la chasse au fusil.
En Aquitaine, il s’est prélevé 79 000 alouettes au cours de la dernière saison.
La chasse de l’alouette aux engins est pratiquée depuis des siècles, plus exactement depuis le XIVe siècle, selon les premières citations.
En plaine de Garonne, avant-guerre, lors des semailles d’automne, un carré de blé était réservé à la chasse de l’alouette. De profonds et réguliers sillons, soigneusement tracés dans le semis de blé, allaient permettre d’installer les lacets, ces fins collets tressés en crin de cheval. Les alouettes parcouraient alors le fond des sillons pour rechercher leur nourriture
et se laissaient piéger par les lacets.
Aux dires des anciens, certains chasseurs, le soir, en famille, au coin de la cheminée, en tressaient jusqu’à 15 000 par an. Les lacets ne sont plus autorisés. Seules le demeurent les matoles, initialement construites en bois, puis ensuite en grillage et la chasse aux filets horizontaux dits pantes.
La pratique de ces chasses traditionnelles dérogatoires est autorisée du 1er octobre au 20 novembre, sur autorisation individuelle délivrée par le maire de la commune. Les démarches doivent être effectuées auprès du président de l’association ou de la société communale de chasse, à défaut auprès de la Fédération départementale des chasseurs. Les installations comptent 150 matoles ou une paire de pantes. N’hésitez pas à vous faire connaître si vous souhaitez reprendre une exploitation.
C’est une espèce qui se porte très bien et qui fait le bonheur de nombreux chasseurs. Elle fait l’objet d’une chasse traditionnelle en palombière très soutenue.
La saison dernière, les chasseurs prélevant, c’est-à-dire ceux qui tuent au moins une palombe pendant la saison de chasse, représentaient 52% des Nemrod de la région Aquitaine. Si l’on fait une moyenne du nombre de palombes tuées par ces chasseurs, on obtient 11,3 oiseaux par personne. Sans surprise, le pic de prélèvement se situe en octobre.
L’ensemble des chasseurs d’Aquitaine a prélevé 1 276 000 palombes au cours de la précédente saison de chasse. Cette année encore, nous précise Régis BERTRAND, technicien supérieur à la fédération, la reproduction aura été excellente.
Nombreux seront les chasseurs qui inscriront un de ces magnifiques oiseaux au tableau, le jour de l’ouverture.
Pour la saison 2013-2014, on atteint un prélèvement moyen de 1,55 bécasses aux 100 ha, ce qui est mieux que la saison précédente, commente Pierre-Luc GALISSAIRES, technicien à la fédération.
La saison 2009-2010 fut exceptionnelle, avec 13 912 oiseaux prélevés dans le département. La saison 2013-2014, quant à elle, est une bonne saison, avec 7 608 bécasses prélevées. Le technicien félicite les chasseurs du département car, avec un excellent taux de retour des carnets de chasse, un des meilleurs au niveau national, nous disposons de données fiables pour nos études.
En Aquitaine, 25 % des chasseurs ont au moins tué une bécasse, soit 6,2 bécasses, en moyenne, par chasseur spécialisé. Il s’est prélevé en Aquitaine 199 761 bécasses durant la campagne précédente.
55 000 canards colvert ont été prélevés en Aquitaine lors de la dernière campagne. 10 % des chasseurs de la région ont tué au moins un colvert au cours de la dernière saison.
Les chasseurs spécialisés affichaient, en moyenne, quatre canards colvert à leur tableau de chasse. Au niveau départemental, le canard colvert se porte bien et ses effectifs augmentent d’année en année, tout comme les prélèvements.
Cette situation favorable est due aux mesures de gestion mises en oeuvre sur le terrain, précise Régis BERTRAND, technicien supérieur à la fédération.
La tendance nationale n’est pas à la hausse.
Depuis cinq ans, on constate même une baisse des prélèvements à la chasse. Il faut dire que la date de l’ouverture se prête moins à cette chasse d’été depuis le début des années 2000.
Les milieux ne sont pas toujours favorables à la caille en raison des déchaumages précoces. Cette année, on peut dire que la reproduction a plutôt bien démarré, avec de bonnes conditions météorologiques au début du printemps, ajoute Arnaud LAFORGUE, technicien supérieur à la fédération.
Depuis dix ans, la migration des grives vers le sud se fait à regret, principalement lors de coups de froids, avec une amplitude qui a diminué de près de 200 km. Cette migration est moins soutenue et moins systématique que par le passé. Au printemps, durant la période de reproduction, on observe une stabilité des effectifs voire une légère baisse pour les grives draine et musicienne et pour le merle noir. En ce qui concerne l’hivernage, la baisse est significative, confirme Daniel GOUDENÈCHE, chef du service technique à la fédération. 26 % des chasseurs aquitains prélèvent des turdidés. La moyenne atteint 24,5 oiseaux tués par chasseur de grives mais si l’on considère l’ensemble des chasseurs d’Aquitaine, cette moyenne tombe à 6,4 grives par chasseur. Les moyennes masquent de fortes disparités et le Lot-et-Garonne est bien moins privilégié qu’autrefois en matière de chasse des grives.
Depuis quelques années nous sommes parvenus à stabiliser la population de sangliers. C’est une satisfaction pour les acteurs cynégétiques et agricoles du département. Depuis 2007, les prélèvements annuels de sangliers oscillent entre 2 500 et 2 600 animaux. Malgré ces résultats, la fédération demande aux sociétés de chasse de maintenir la pression car tout peut s’inverser très vite, s’inquiète Jean-François COURRÈGES, technicien supérieur à la fédération.Les effectifs sont encore beaucoup trop élevés en zone landaise. Pourtant le statut de nuisible permet d’effectuer des prélèvements du 1er juin au 31 mars.
À titre indicatif, l’indemnisation des dégâts agricoles causés par le sanglier représente un coût de 90 000 à 120 000 euros par an. La saison qui s’ouvre s’annonce bonne. De nombreuses compagnies sont connues dans tous les secteurs du département.
L’espèce est présente dans les deux massifs boisés du département, le Périgord, au Nord, la Lande au Sud. Au cours de la dernière saison de chasse, 300 cerfs ont été prélevés par les chasseurs.
On observe un tassement de la population. Il est le résultat de la pression de chasse imposée ces dernières années. Le comptage au brame des grands cervidés sur les massifs forestiers a permis de confirmer la régression des effectifs en Périgord, avec 12 cerfs bramants, après un pic à plus de 17, à la fin des années 2000.
La zone landaise avait connu un pic d’effectifs en 2004, avec 76 cerfs bramants tandis que nous dénombrions 68 cerfs bramants à l’automne 2014 contre 70 en 2013. La « zone d’exclusion » mise en place sur la totalité de la zone agricole centrale du département, permet aux sociétés de chasse de bénéficier d’un plan de chasse assoupli, nécessaire pour prélever tout cerf qui souhaiterait s’y installer.
L’an dernier, 7 950 chevreuils ont été prélevés à la chasse. On enregistre une stabilité des prélèvements confirme Jean-François COURRÈGES technicien supérieur à la fédération. Les dégâts sont très faibles lorsqu’ils sont ramenés à la population de chevreuils, cela grâce à la pression de chasse qui permet d’éviter le cantonnement et les fortes densités d’animaux. Là encore, nous maîtrisons la gestion de l’espèce.
La forêt landaise connaît néanmoins des difficultés.
Les chasseurs ont tendance à se détourner de ce gibier. Confrontés à des obligations pour la régulation du sanglier et du cerf, les sociétés de chasse parviennent de moins en moins à consacrer le temps nécessaire à la réalisation des plans de chasse.