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Affût aux oiseaux migrateurs, poste fixe, palombière, pylône et quelques autres notions

L’affût

Il s’agit de la forme la plus simple et la plus générique. Le chasseur peut se définir comme étant à l’affût dès lors qu’il est statique et qu’il attend son gibier. Se dissimuler n’est pas une obligation, construire une cabane ou un abri non plus. Le chasseur qui, par exemple, approchera patiemment grives ou vanneaux, progressant de broussailles en touffes de végétation, rampant derrière un talus, se revendiquera alors plutôt de l’approche que de l’affût mais il n’est pas rare que les deux techniques soient combinées.

Le poste fixe

Le poste fixe souvent désigné en tant que  » poste fixe matérialisé de main d’homme », est obligatoire pour la chasse de la tourterelle des bois avant la date de l’ouverture générale et pour la chasse de la palombe entre le 10 et le 20 février. Le poste fixe doit être construit et aménagé par l’homme. Il s’agit souvent d’une construction sommaire, faite de l’assemblage de matériaux, selon les usages cynégétiques locaux. Une cabane faite de branches et de branchages convient mais en aucun cas quelques branches ou pierres seules ne sauraient répondre à la définition, pas plus qu’un piquet destiné à matérialiser un emplacement.

Le poste fixe doit également être stable au lieu de sa construction. Cette dernière prescription exclue des dispositifs susceptibles d’être déplacés à tout moment comme un simple filet de camouflage posé sur la végétation autour du chasseur ou comme les abris camouflés du type « tente Quechua ». Installés puis démontés en quelques instants, le chasseur pourrait même envisager de se mouvoir en soulevant son abri du sol tout en restant à l’intérieur de celui-ci. Ces éléments de camouflage ne constituent pas un poste fixe à eux seuls mais en revanche, ils peuvent bien évidemment être intégrés à la construction du poste fixe.

Les installations

Les palombières :

Dans ces installations fixes, des appelants attirent les palombes, principalement durant la migration, pour les poser puis les tirer ou les capturer. Les palombières peuvent être de plusieurs types. La palombière landaise typique est installée au sol et possède de longs couloirs recouverts de brande et de fougère. Le chasseur va les emprunter pour tirer les palombes qu’il a posées dans les arbres ou, lorsque la palombière est équipée de filets, dits pantes, les jouer, les poser sur le « sol » et les capturer vivantes. Il s’agit alors d’une chasse dite « traditionnelle » au sens d’une législation dérogatoire. Au croisement des couloirs, la pièce de vie et le poste de gué constituent le centre névralgique de la palombière mais aussi le lieu de convivialité. Ces palombières sont généralement équipées pour cuisiner et recevoir.

Historiquement, la palombière des coteaux lot-et-garonnais, elle, était surélevée pour être installée à la cime des arbres. Elle ne possédait pas de couloirs. Au fil des ans et des échanges de pratiques entre chasseurs, les palombières des coteaux ont adopté les couloirs de brandes et de fougères comme parfois les pantes. Il est de plus en plus fréquent, qu’alliant les deux techniques de construction, elles comportent une partie au sol, avec des couloirs et parfois des pantes, une partie surélevée, avec la pièce de vie, le poste de gué et les postes de tir.

Le pylône :

Il s’agit d’une installation fixe surélevée. Elle est destinée au tir au vol des palombes et des autres oiseaux de passage. Contrairement à la palombière, le pylône est dépourvu d’appelants et les palombes ne sont pas posées mais tirées au vol lors du passage, depuis une plateforme de tir ou depuis une installation du même type que dans les palombières surélevées.

La tonne :

 

Il s’agit d’une installation fixe de faible superficie, souvent construite en dur, de bois et de béton, parfois semi-enterrée. Elle permet à un ou plusieurs chasseurs de s’installer, souvent avec un confort rudimentaire mais convivial, comme à l’intérieur des palombières, à proximité immédiate de la nappe d’eau pour chasser le gibier d’eau qui est attiré par les appelants disposés sur l’eau, devant les fenêtres de tir. Le tir est pratiqué sur le gibier d’eau posé ou en vol. Pour installer une tonne sur le domaine public fluvial[1], une autorisation préalable doit être sollicitée auprès de la Direction départementale des territoires[2]. Le paiement d’une redevance annuelle est exigé. Le montant de cette redevance est fixé à 76 euros.

[1] Lot, Garonne, Baïse partie domaniale

[2] DDT – 1722 av. de Colmar – 47000 AGEN

Les pantes à alouette :

 

 La chasse dite « traditionnelle » de l’alouette des champs, au sens d’une législation dérogatoire, peut être pratiquée soit aux pantes, filets du même type que pour les colombidés en palombière, soit aux matoles. La chasse aux pantes se pratique avec appelants. Le chasseur s’installe dans une cabane, généralement assez rudimentaire, parfois semi-enterrée, depuis laquelle il surveille et actionne ses appelants. Il appelle les alouettes à l’aide d’un appeau. Lorsque celles-ci sont posées sur le sol ou volent juste au-dessus, il déclenche la fermeture des filets.