La mise à mort des animaux capturés appartenant à une espèce classée nuisible doit intervenir immédiatement lors de la visite du piège et avec le souci constant, compte tenu des moyens dont le piégeur ou son préposé peuvent disposer, de tuer sans souffrance. Dans la plupart des cas, l’utilisation d’une arme à feu de petit calibre ou à air comprimé s’avère être le procédé le plus adapté. L’arme sera transportée déchargée et sous étui jusqu’au lieu de piégeage. Pour cet acte, le piégeur agréé ou son préposé ne sont pas tenus d’être titulaires du permis de chasser. En revanche, l’arme doit être détenue, transportée et utilisée régulièrement.
Une carabine de calibre 22 Long Rifle peut être utilisée pour la mise à mort des animaux capturés dans les pièges-cages, sous ces conditions supplémentaires :
Les captures accidentelles ne sont pas rares et les animaux ne faisant pas l’objet d’un classement nuisible dans le département de Lot-et-Garonne doivent être impérativement et immédiatement relâchés. Ces prises doivent être mentionnées sur le carnet de relevé journalier de piégeage et sur le bilan annuel de piégeage. Il peut parfois s’agir d’animaux relevant du statut d’animal domestique, comme le chat ou le chien. Avec les pièges-cages, il suffit d’ouvrir la porte pour relâcher l’animal. Avec un lacet ou un collet, il est conseillé d’utiliser une fourche à deux brins non appointés qui sera placée sur le câble et remontée fermement mais sans risquer de blesser l’animal, en se rapprochant progressivement de son corps jusqu’à l’immobiliser. Un sac de toile de jute jeté sur sa tête permettra de s’en saisir rapidement puis de le maintenir au sol. Le sac évite au piégeur de se faire griffer ou mordre. Il faudra ensuite desserrer le lacet ou le collet pour laisser repartir l’animal. Dans le cas où le câble ne pourrait pas être desserré, il convient de le sectionner mais après l’arrêtoir afin qu’il se détache complètement du cou ou de la patte de l’animal relâché. Les animaux relâchés seront mentionnés sur le relevé quotidien et sur le bilan annuel.
Une attention toute particulière doit impérativement être portée à la préservation des mustélidés emblématiques des zones humides et constituant notre patrimoine naturel. Il s’agit du putois, du vison d’Europe, petit mustélidé en voie de quasi disparition à l’échelle de l’Europe et de la loutre, gros mustélidé inféodé aux rivières où elle chasse les poissons d’eau douce. Afin d’assurer la préservation de ces espèces et dans le cadre des plans nationaux de conservation mis en place par l’Etat, une attention toute particulière doit être portée en cas de capture accidentelle d’une loutre, d’un vison d’Europe ou d’un de ses « cousins », avec qui il présente beaucoup de ressemblances, le vison d’Amérique ou le putois.
Tout putois, vison d’Europe ou loutre capturé accidentellement doit être immédiatement relâché. En cas de doute sur l’identification, un des experts référents nommés par arrêté préfectoral doit être contacté. À des fins de suivi scientifique, toute capture accidentelle doit également être signalée à un de ces experts référents. Le vison d’Amérique est classé nuisible. Son impact sur la faune autochtone est redouté et c’est à ce titre que sa destruction est prévue. Le reconnaitre est affaire de spécialiste. Pour ne pas risquer de détruire un vison d’Europe par confusion, tout vison d’Amérique capturé, avant la mise à mort, doit faire l’objet d’une identification préalable par l’un des experts référents nommés par arrêté préfectoral.
L’utilisation des pièges de 2ème catégorie, dits pièges tuants, est interdite dans, le long et aux abords des cours d’eau et bras morts, marais, canaux, plans d’eau et étangs, jusqu’à la distance de 200 mètres de la rive.