Intervention / Décantonnement sangliers en cas de dégâts aux semis et aux cultures agricoles

Jeudi 9 avril 2020

Pour attribution

Madame, monsieur le président de l’ACCA ou de la société de chasse ;

Madame monsieur le gestionnaire de territoire de chasse personnel.

Pour information

Mesdames, messieurs les membres du collège des délégués cynégétiques ;

Monsieur le lieutenant de louveterie.

J’ai le plaisir de vous faire savoir qu’il a été possible de convenir avec la Direction départementale des territoires d’une forme d’intervention qui nous permettra désormais de répondre avec efficacité aux problèmes de dégâts de grand gibier sur les semis et aux cultures agricoles.

Les effectifs des populations de sangliers dans le département atteignent cette année des niveaux très élevés. En période de semis, la protection des cultures agricoles et, en particulier, des semis de maïs, est une nécessité. Comme je vous le précisais le 18 mars dernier, les actions de chasse du sanglier et de destruction des animaux classés « ESOD » ont dû être interrompues, conséquemment à l’obligation de confinement de la population décrétée par le Président de la République. En application des mesures sanitaires, nos traditionnelles battues administratives, qui réunissent les chasseurs de la commune, ne sont pas autorisées non plus.

Il devenait urgent de mettre en place une solution alternative. Nous devons protéger le travail des agriculteurs et éviter une destruction massive des semis. Comme je vous le rappelais dans ma précédente circulaire, le fond d’indemnisation des dégâts est abondé uniquement par les cotisations versées par les chasseurs et les territoires. Seule notre mobilisation nous permettra de ne pas avoir à indemniser des dégâts pour des montants si élevés que, comme dans plusieurs départements voisins, nos capacités de financement se verraient mises en péril.

J’ai notamment demandé que soit rendue possible l’intervention du lieutenant de louveterie, assisté d’auxiliaires. Condition sine qua non et seule réellement de nature à garantir l’efficacité de l’action lorsque l’on parle du sanglier, la meute de chiens est indispensable. Elle sera autorisée dans ce cadre. Le tir des sangliers sera bien évidemment possible et même recommandé. Il ne s’agit pas de faire tableau mais de parvenir à décantonner les sangliers, par le poids de la meute de chiens et les éventuels coups de feu, de façon à ce qu’ils ressentent un dérangement et un danger suffisants pour les obliger à quitter les lieux.

Votre technicien de secteur est à votre disposition pour vous accompagner et vous aider dans la gestion de cette situation difficile. Prenez son attache avant que les problèmes ne surviennent. L’intervention de décantonnement des sangliers par le lieutenant de louveterie est complémentaire de l’agrainage de dissuasion et nécessaire dès que vous constatez que celui-ci ne suffira pas à éviter les dégâts.

Je reviendrai vers vous dans les tous prochains jours pour vous exposer les conditions dans lesquelles les opérations de destruction des corneilles et des palombes pourront avoir lieu. Ce dernier point appelle encore plusieurs précisions réglementaires. Je tiens d’ores et déjà à vous faire savoir que je remercie vivement la Direction départementale des territoires et madame la Préfète pour leur implication et leur pragmatisme qui nous permettent de trouver des solutions adaptées aux problèmes que vous rencontrez, dans le plus strict respect des mesures sanitaires qui s’imposent.

Je vous prie de recevoir, madame, monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs et dévoués.

Le président,

Michel AUROUX